Après avoir exercé un droit d’opposition en juillet dernier, l’intersyndicale CGT, CFTC et FO, à l’issue d’une négociation « Marathon » qui a duré prés de 17 heures entre le 30 novembre et le 1er décembre dernier, a réussi à obtenir de nouvelles avancées.

Nous sommes dans la dernière ligne droite de ces négociations et sachez préalablement que l’unité patronale a fait feu de tout bois et qu’il existe désormais une fracture très nette entre l’UMIH/GNC (les grands groupes et principalement ACCOR) et le SYNHORCAT, la FAGITH et la CPIH qui représentent plutôt les restaurateurs indépendants.

De nouvelles négociations doivent avoir lieu dés lundi 14 et nous allons continuer à négocier pour tenter d’obtenir plus et à sécuriser l’écriture de ces nouveaux engagements. Ce travail va se faire dans un contexte très tendu où les grands groupes, très largement soutenus par le gouvernement, et l’ultra libéral secrétaire d’état NOVELLI, vont tout faire pour essayer de limiter les avancées obtenues par l’intersyndicale CGT/CFTC/FO.

Nous sommes très loin de nos revendications relatives à l’attribution de réelles contreparties sociales liées à la baisse de la TVA dans la restauration.

Pour la CGT, la signature d’un accord n’arrête pas la revendication, et nous allons continuer à nous battre autour d’une mesure fiscale injuste et fort coûteuse pour les contribuables, nous appelons d’ailleurs à la tenue des « vrais états généraux de la restauration » pour que tous les problèmes de notre secteur donnent lieu à un véritable débat citoyen.

Notre fédération a réussi à fédérer FO et la CFTC, et donc à remodeler les rapports de force, ce qui nous a permis d’obtenir des avancées significatives par rapport aux textes signés les yeux fermés par la CFDT et la CGC.

Pour les salariés des 88% d’entreprises qui ont moins de 10 salariés, donc privés de représentation syndicale, un accord de branche leur permet de récupérer une partie des marges dégagées par la baisse de la TVA, pour les entreprises où cette représentation syndicale existe, l’accord de branche est un véritable « levier » pour obtenir plus.

Nous avions baptisé notre campagne syndicale nationale « récupérons la TVA ! », j’espère que nous pourrons bientôt aller rencontrer les salariés de notre secteur avec des tracts dont le titre sera « on a récupéré la TVA ».

Les négociations paritaires de branche sont des minimas qui doivent être considérés comme un tremplin pour négocier des accords d’entreprises plus favorables. Quoi qu’il arrive, les désaccords sur le projet proposé resteront au cœur de nos revendications : grille de salaires insuffisante, prime réduite pour les hôtels restaurants.

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