cgt paris logo

L’union départementale CGT de Paris a saisi officiellement  le Préfet de police pour exiger qu’une solution positive soit rapidement trouvée pour tous les travailleurs sans papiers grévistes non encore régularisés à ce jour.

Le 12 octobre 2009, 6 800 travailleurs sans papiers se sont mis en grève  à l’appel de 5 syndicats et 6 associations, dont la CGT.

Plus de 4 000 dossiers ont été déposés dans les Direccte et les préfectures depuis le 18 juin 2010.

A Paris, ce sont 1478 dossiers de travailleurs sans papiers grévistes qui sont défendus sans relâche par l’union départementale CGT.

A ce jour 470 ont obtenu une carte d’un an et plus de 132 vont être prochainement régularisés.

877 grévistes dont la régularisation a été refusée par la Préfecture de Police sont donc toujours contraints à la clandestinité par les pouvoirs publics et le patronat, alors qu’ils sont en France depuis longtemps, travaillent, cotisent et payent leurs impôts.

Selon la préfecture de police 406 d’entre eux ont un contrat, 147 travaillent en intérim et 283 travaillent au noir, mais aucun n’est admissible au séjour… Il est juste admissible qu’ils triment !

Le travail est un droit constitutionnel auquel un ensemble de droits est attaché. Quelle que soit la personne qui travaille, quelle que soit sa situation, la totalité de ces droits doit lui être reconnue. Alors pourquoi ne pas les régulariser, si ce n’est pour pouvoir entretenir un réservoir de main d’œuvre sans droits, qui puisse rapporter encore plus de profits aux patrons et servir de bouc émissaires au gouvernement ?

Depuis 30 ans le patronat est à l’offensive contre les droits de tous les salariés. Il n’y a pas d’un côté les travailleurs sans papiers, les précaires, les travailleurs sans emplois et, de l’autre les salariés avec des contrats stables. Patronat et gouvernements ne cessent de tirer les conditions de travail et d’existence de tout le monde vers le bas.

Ils ont besoin de travailleurs de plus en plus fragilisés, de plus en plus pauvres afin de pouvoir les maintenir dans la soumission et la résignation.

Plus il y a de travailleurs sans droit, plus les travailleurs perdent, tous ensemble, leurs droits individuels et collectifs et plus les nouvelles générations sont sacrifiées.

Quel que soit le sujet, la période et la situation économique les grands groupes industriels, commerciaux, de services et financiers veulent imposer la pluie et le beau temps ! Ils creusent les déficits publics, détruisent les garanties collectives, suppriment des centaines de milliers d’emploi, développent la précarité, l’intérim, la sous-traitance, obligent les peuples à renoncer à leur souveraineté, mettent les états sous tutelle. Et tout cela gonfle leurs profits ! Ils amassent des fortunes colossales sur le dos des salariés.

Etat, préfectures, petits et gros employeurs, organisations patronales, Direccte, partis politiques, tous savent que des dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs sont surexploités uniquement parce que les pouvoirs publics ne veulent pas les régulariser. A qui cette situation profite-t-elle, si ce n’est au patronat ?

Les services de l’état, les préfectures, les direccte doivent permettre à tous les travailleurs de bénéficier des mêmes droits, cesser les politiques discriminatoires à l’encontre des salariés. Ils doivent régulariser les travailleurs grévistes sans papiers.

Laisser un commentaire